23 Oct Cosmos Augustinianus
D. Doucet interviendra lors de la journée « Cosmos Augustinanus » organisée par B. Bakhouche à l’université de Montpellier.
Présentation de la journée
Donner sens aÌ€ l’univers, parler d’un univers qui ne se réduise pas aÌ€ la
somme de ses objets mais qui soit intelligible, c’est laÌ€ le principe meÌ‚me de
la cosmologie. Elle a pour but de faire émerger les structures qui font de
l’univers un objet possible d’étude, muni de lois, que ces structures soient
arithmétiques, géométriques, musicales, physiques ou causales. Elle a par
ailleurs partie liée aux croyances. Dans un tel cadre, Augustin peut faire
office de passeur entre l’Antiquité tardive et le Moyen AÌ‚ge : sa culture
« classique » et philosophique ainsi que son activité pastorale sont
indissociables et s’éclairent l’une l’autre. Augustin, figure-phare de
l’Antiquité tardive, n’a pas été seulement éveÌ‚que d’Hippone. Chrétien
d’origine, il a longuement erré aÌ€ la recherche de la vérité, de sa vérité,
avant de revenir aÌ€ la foi enseignée par sa mère. C’est aÌ€ partir de sa
conversion, de son retour dans le giron du christianisme qu’il intéresse
aujourd’hui la critique ; or on ne saurait faire tabula rasa ni de son passé ni
de sa formation. Si l’herméneutique de l’éveÌ‚que d’Hippone est d’abord
définie comme scripturaire, elle n’exclut nullement la philosophie, mais il
est clair néanmoins qu’elle constitue une clé pour aborder l’œuvre
augustinienne, y compris du point de vue philosophique.
La cosmologie et la cosmogonie occupent, dans l’œuvre d’Augustin,
une place dont les contours restent assurément aÌ€ déterminer mais qui est
indéniablement sous-évaluée.