07 Jan Journée “Musique et cinéma” en Sorbonne
« La bande sonore comme espace d’expérimentation musicale. »
Dans la partition qu’il compose pour le Macbeth d’Orson Welles en 1948, Jacques Ibert s’écarte résolument des qualités de raffinement que l’on accorde volontiers à son œuvre, que l’on songe à ses Escales ou ses Tropismes pour des amours imaginaires. Dans ce drame « sauvage et désinvolte » (Jean Cocteau), la musique d’Ibert explore à certains moments des domaines sonores inouïs, parfois à la limite du bruitisme : texture stratifiée, polyrythmies, clusters, effets. Cette démarche, que l’on n’hésite pas à qualifier d’ « expérimentale », est ensuite prolongée par Orson Welles dans le travail de montage et de mixage du film.