26 Sep Le fressellianisme face au dilemme de l’accointance
Selon le russellianisme, nous avons des pensées singulières faisant directement référence aux objets, fondées sur des relations d’accointance (1re partie). Selon le frégéanisme, toute pensée est médiatisée par un concept (2e partie). Le fressellianisme anti-descriptiviste cherche à réconcilier ces thèses apparemment opposées, et à éviter les objections auxquelles chacune s’expose, en postulant des concepts singuliers, individués par des relations d’accointance (3e partie). Mais le fressellianisme rencontre un dilemme : s’il conçoit l’accointance en termes causaux, il rencontre les mêmes objections que le russellianisme ; mais s’il conçoit l’accointance en termes épistémiques, il rencontre les mêmes objections que le frégéanisme (4e partie). Le but principal de cet article est ainsi essentiellement négatif : il s’agit de montrer que le fressellianisme anti-descriptif, qui prétend constituer une avancée significative par rapport au russellianisme et au frégéanisme, hérite en fait des faiblesses des deux approches.
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