29 Avr Leçons de Poétique
La prose du monde et le défi poétique.
Une idée pratique après Hegel.
Si « la plupart des œuvres poétiques » sont des « poèmes de circonstances » au sens large, parce qu’elles manifestent « la relation vivante à l’existence présente et à ses occurrences singulières, aux affaires d’ordre privé ou public », les poèmes sont-ils capables d’affronter la prose du monde qui, comme son nom l’indique, n’est pas du tout poétique ? N’être pas poétique, cela signifie donc : être impuissant à surmonter les rudesses ou les violences du monde. Le poème est une intervention dans le monde présent. En quoi nous oblige-t-il à regarder en face la complicité des proses avec le monde brutal où elles fleurissent parce qu’il les favorise ? Et les proses non complices du monde comme il va, où trouvent-elles la force de le défier ? On réfléchira au sens étrange de l’expression la prose du monde, notamment en offrant une lecture populaire, mais non simpliste, de Hegel.